Le Corbeau la suivit sur la passerelle en s'époussetant les vêtements, comme si Ranâ les avait salis pendant qu'elle le tenait par le cou. Quelques marins lui jetèrent un regard amusé, mais il les ignora. Une fois à bord, la passerelle fut aussitôt remontée. Le capitaine Ecuador arpentait le pont. Alors qu'il se dirigeait vers le quartier maître, il aperçut Ranâ. Il lui fit un salut de la tête, puis continua son chemin.
-Tout est prêt pour l'appareillage, monsieur Bishop?
-Tout est paré, capitaine.
-Alors, qu'est-ce qu'on attend? Partons au large!
Bientôt, le navire quitta le port. Il prit tranquillement de la vitesse, bondissant sur les vagues, le vent s'engouffrant dans les voiles. À l'horizon, le lever de soleil perçait le ciel et les nuages et le navire plongeait directement dans son centre. Ecuador se remplit les yeux de soleil et les poumons d'air marin. Il sourit.