de MarinaLaFarouche » Jeu 20 Mai 2010 09:40
L'histoire commençait à se compliquer et prendre une tournure que Marina n'aimait pas. Elle vit ses congénères s'échapper comme ils le pouvaient. "Chacun pour sa peau et le rhum pour moi" se dit-elle en dégainant son sabre turc. Il refléta un rayon de soleil et éblouit l'un des marins. La pirate sourit, son père avait toujours insisté sur la nécessité d'une lame rutilante !
Finalement, bien qu'elle préférât l'océan, Marina n'était pas contre un petit combat à terre. Elle compta rapidement le nombre de ses adversaires et son esprit imagina en quelques secondes les possibilités qui s'offraient à elle. Elle entendit plusieurs coups de feu et vit des hommes s'effondrer. Il en restait bien trop pour elle seule. Seule face à une troupe qui s'amenait, en furie, elle prit ses jambes à son coup. Hors de question pour elle d'y perdre une arme, et encore moins un membre...
Ses longues jambes lui permirent de prendre un peu d'avance. Ses oreilles percevaient un brouhaha du tonnerre à l'arrière, comme une armée en déroute. Ils étaient encore trop nombreux et la volonté de chacun de se distinguer devait les forcer à se rentrer dedans. La ruelle était étroite, c'était un avantage d'être seule.
Soudain, l'aboutissement de la voie la fit atterrir sur une petite place, envahie de monde. Des étals recouverts de viande, de légumes ou de soieries... Des marchands hurlant à qui mieux mieux, vantant les atouts de tel ou tel produit.
Marina sourit à pleine bouche. Une étincelle fit briller ses pupilles vertes. Elle n'eut pas le temps de chercher ses collègues de mésaventure car elle entendit une déflagration. Son arrêt d'une poignet de secondes avait réduit l'espace qui la séparait des marins. L'un en avait profiter pour tirer. Elle eut le réflexe de courir vers la gauche et évita la balle.
C'est un tonneau qui la sauva. Juste devant elle... Elle redoubla d'effort et accéléra sa course, bousculant quelques badauds mécontents. levant un pied, elle sauta sur la barrique, ce qui lui donna assez d'élan pour se retrouver sur le toit du cabanon qu'elle longeait. Elle s'aplatit alors sur le toit et s'aperçut qu'il n'était plus trop solide. Elle rampa en évitant les planches pourries et put se relever un peu plus loin. Elle ne prit pas la peine de se retourner. Son ouïe ne percevait que le brouhaha du marché. Elle leva les bras et agrippa le bas du toit suivant. A la force des muscles, elle se hissa et poursuivit sa route ainsi, de bâtiment en bâtiment...