Définitions
PIRATES ET CORSAIRES
Le pirate
Du latin « pirata », du grec « peiratès », racine « peiran », qui signifie initialement "celui qui entreprend", "celui qui tente fortune" ; agit pour son propre compte, c'est un hors-la-loi qui parcours les mers et qui pille, viole et bien souvent tue sans distinction de nationalité.
S'il est pris, on le pend haut et court : haut pour que tout le monde le voit, et court pour économiser de la corde !
Quelques pirates célèbres :
- Le britannique Edward Teach, dit Barbe Noire
- Le français Olivier Levasseur dit La Buse
- Le britannique Bartholomew Roberts dit Le Baronnet Noir
- L'écossais William Kidd
- La chinoise Ching Shih
Le corsaire
De l'anglo-saxon « privateers », le corsaire agit sur lettre de marque délivrée au nom du roi (bien souvent, ce dernier n'était pas averti). Ce papier est un document par lequel un pays le reconnaît comme force militaire auxiliaire.
Le corsaire agit au service de son pays. S'il est capturé, il exhibe ses lettres de marques, ce qui lui assure le sort d'un prisonnier de guerre et lui évite la corde.
Le corsaire est tenu par sa lettre de marque, de n'attaquer exclusivement que les ennemis de son souverain, respectant les neutres et toujours ses propres concitoyens.
En mer, il lui arrive quelque fois de ne pas avoir été informé de la paix survenue quelques jours auparavant, et en continuant son activité, il est traité tel un pirate.
Quelques corsaires peu scrupuleux profitaient de ce papier officiel pour piller et tuer les marchands comme les pirates.
La piraterie est vieille comme le monde et existe toujours, tandis que les corsaires ont sévit durant trois siècles (du XVIè au XIXè siècle).
Quelques corsaires célèbres :
- Le français Robert Surcouf
- Le français René Duguay-Troüin
- Le britannique Sir Francis Drake
- Le français Jean Bart.
Le flibustier
Appelé aussi « frère de la côte », de l'ancien anglais « flibutor » emprunté au néerlandais « vrijbueter », proprement dit « libre faiseur de butin ». C'est un corsaire des Antilles qui va sus à l'Espagnol aux XVIIè et XVIIIè siècle (ce n'est pas un pirate !).
Le mot apparaît à la fin du XVIIè siècle (Furetière, 1690), mais il est usité depuis Dutertre en 1667. Ce mot se traduit par « freebooter » en anglais ; le sens littéral signifie « libre butineur ». En français, ce mot est devenu « friboutier », sans que l'on puisse savoir à quelle époque il est devenu « le flibustier ».
Quelques flibustiers célèbres :
- Le Gallois Henry Morgan
- Le français Pierre Legrand
- Le français L'Olonnais
- Le français Jean Lafitte.
Le boucanier
Dérivé du Caraïbe « boucan », le boucanier est à l'origine des chasseurs d'animaux sauvages. Il traite la viande par un procédé de fumage appelé boucanage appris des Indiens Arawak, et fait du commerce avec les peaux.
A l'origine, les boucaniers occupent des terres sur l'île d'Hispaniola qui appartient à l'Espagne (aujourd'hui Haïti et la République Dominicaine). La raréfaction du gibier dans les îles ainsi que la tentative des espagnols d'évincer les boucaniers, leur font rejoindre la flibuste.
Les frères de la côte
Il s'agit du nom d'une confrérie de flibustiers et de boucaniers installée sur l'Île de la Tortue sous l'autorité d'un gouverneur français, au début du XVIIe siècle.
Cette confrérie comprends les boucaniers chassés de l'île d'Hispaniola (aujourd'hui Haïti et la République Dominicaine) par les espagnols, des protestants qui ont fuit après la révocation de l'édit de Nantes, des soldats européens déserteurs, des esclaves noirs échappés des colonies espagnoles, et les flibustiers déjà occupants de l'île de la Tortue.
Le forban
Ancien français « forbannir », bannir à l'étranger, « de for et ban » : hors du ban, hors de la loi.
Le Forban est un pirate qui se livrait à des expéditions armées sur mer pour son propre compte, sans lettre de course.
Le contrebandier
Le contrebandier se livre à du commerce clandestin de marchandises prohibées ou pour lesquelles on n'a pas acquitté les droits de douane.