Les questions que tout le monde se pose à propos des pirates et corsaires - (image : Long John Silver dans L'île au Trésor - 1883)

Les questions que tout le monde se pose
à propos des pirates et corsaires

360 au total

Flux RSS 'Les questions que tout le monde se pose à propos des pirates et corsaires'

» Accueil des questions/réponses

» Aperçu des 360 questions/réponses

» La liste des 360 questions

» Recherchez la réponse à votre question

» Posez votre question si la recherche est infructueuse


4 Questions/Réponses trouvées avec les mots « pavillons diff�rents »



Il n'y a pas de résultat sur la phrase exacte que vous recherchez.
Mais il y a néanmoins des résultats pour chacun des mots.




Question de Anne   - Mis à jour le 05.02.2024 | Publié le 04.02.2024

Quelle est la différence entre un pirate et un corsaire ?

Les différences entre les pirates et les corsaires : habits, lois, objectifs, activités, relations sociales, perception, expertise maritime

R: C'est une question souvent posée et il y a effectivement de nombreuses différences, tant en terme de légitimité et de statut juridique.

Pirates : Les pirates étaient des hors-la-loi maritimes qui opéraient en dehors de toute loi, attaquant des navires et des établissements côtiers à travers les océans pour leur propre profit, tuant sans distinction de nationalité, sans autorisation ni reconnaissance d'un État. Leur action était considérée comme illégale et sujette à des sanctions sévères.

Quelques pirates célèbres :
- Le britannique Edward Teach, dit Barbe Noire
- Le français Olivier Levasseur dit La Buse
- Le britannique Bartholomew Roberts dit Le Baronnet Noir
- L'écossais William Kidd
- La chinoise Ching Shih

Le britannique Edward Teach, dit Barbe Noire Le français Olivier Levasseur dit La Buse Le britannique Bartholomew Roberts dit Le Baronnet Noir William Kidd Ching Shih

Corsaires : Les corsaires, en revanche, étaient des navigateurs privés qui obtenaient des lettres de marque de la part d'un gouvernement ou d'un roi (bien souvent, ce dernier n'était pas averti).
Ces documents les autorisaient à attaquer et à piller exclusivement les navires d'États ennemis en temps de guerre, agissant comme une force auxiliaire de la marine militaire de leur pays.
Les biens capturés étaient souvent partagés entre l'équipage, le propriétaire du navire, et le gouvernement qui avait accordé la lettre de marque. Les corsaires étaient donc légalement reconnus par les gouvernements qui les employaient.
Si les corsaires sont capturés, ils exhibent leurs lettres de marques, ce qui leur assure le sort de prisonnier de guerre et leur évite la corde.
Quelques corsaires peu scrupuleux profitaient de ce papier officiel pour piller et tuer les marchands comme les pirates. D'où cette question de différence entre le pirate et le corsaire !
Il est à noter que la piraterie est vieille comme le monde et existe toujours, tandis que les corsaires ont sévit durant seulement trois siècles, du XVIe au XIXe siècle.

Quelques corsaires célèbres :
- Le français Robert Surcouf
- Le français René Duguay-Troüin
- Le britannique Sir Francis Drake
- Le français Jean Bart.

Le français Robert Surcouf Le français René Duguay-Troüin Le britannique Sir Francis Drake Le français Jean Bart

Voici un tableau récapitulant les principales différences entre les pirates et les corsaires du XVIIe siècle suivant des critères très précis :

Les différences entre pirates et corsaires

Légalité et Reconnaissance Internationale

Critères Pirates Corsaires
Légitimité internationale Non reconnus internationalement. Parfois reconnus par des traités internationaux.
Type d'autorisation Opèrent sans aucune autorisation légale. Détenteurs de lettres de marque émises par des gouvernements.
Statut juridique Considérés comme criminels partout. Reconnus comme combattants légaux dans les pays qui les emploient.
Reconnaissance par des nations étrangères Aucune reconnaissance. Reconnus et parfois respectés par des nations étrangères comme des acteurs légitimes en temps de guerre.
Droit maritime applicable Ne suivent aucun code de droit maritime. Opèrent sous les règles du droit maritime international.

Objectifs et Financement

Critères Pirates Corsaires
Objectifs Visent le profit personnel à travers des actes de brigandage. Ont des objectifs politiques ou gouvernementaux, en attaquant les ennemis de l'État.
Financement Autofinancés par leurs pillages. Reçoivent parfois un soutien financier ou matériel de la part des gouvernements.
Implication dans le commerce international Perturbent le commerce international par leurs actes de piraterie. Peuvent être utilisés stratégiquement pour impacter le commerce ennemi en temps de guerre.
Implication dans les affaires politiques Généralement pas impliqués directement dans la politique. Peuvent être un outil politique, utilisés par les États dans des conflits internationaux.
Législation spécifique ciblant les activités Visés par des lois antipiraterie dans de nombreux pays. Protégés par des lois spécifiques pendant leur service en temps de guerre.

Opérations et Cadre d'Activité

Critères Pirates Corsaires
Cadre opérationnel Opèrent de manière indépendante, sans affiliation nationale ou gouvernementale. Agissent sous l'autorité d'un gouvernement, avec des missions spécifiques.
Période d'activité Activité en continue et indépendante des déclarations de guerre. Activité généralement limitée aux périodes de guerre officiellement déclarées.
Cible des attaques Attaquent tout navire ou cible côtière pour le butin, sans discrimination. Se concentrent sur les navires marchands ou militaires des États ennemis.
Accès aux ports Souvent interdits d'accès aux ports en raison de leur statut criminel. Ont accès aux ports alliés et neutres pour se ravitailler et vendre leurs prises.
Usage de pavillons Utilisent souvent de faux pavillons pour tromper leurs victimes. Naviguent sous le pavillon de leur nation ou de leur employeur.
Stratégies de combat Emploient des tactiques opportunistes, adaptées à chaque rencontre. Utilisent des stratégies plus formalisées, souvent avec un soutien logistique.
Types de navires utilisés Utilisent tout type de navire pratique pour leurs opérations. Opèrent sur des navires spécifiquement équipés pour la course.

Relations Humaines et Sociales

Critères Pirates Corsaires
Partage des butins Partagent le butin selon des accords préétablis au sein de l'équipage. Le partage du butin est réglementé par des contrats, incluant souvent une part pour l'État.
Traitement des prisonniers Le traitement varie en fonction du tempérament du capitaine pirate et de l'image qu'il veut projeter. Soumis à des règles plus formelles, semblables au traitement des prisonniers de guerre.
Relations avec les populations locales Leurs interactions peuvent aller de la coopération à la coercition. Ont souvent des relations réglementées avec les populations locales, surtout dans les ports alliés.
Recrutement de l'équipage Recrutement basé sur le volontariat, avec une forte emphase sur l'égalité. Recrutement plus formel, souvent encadré par des contrats, avec des rôles définis.
Rôles et hiérarchie à bord Structures relativement démocratiques, avec des capitaines élus par l'équipage. Hiérarchie plus formelle et militarisée, reflétant l'organisation de leur commanditaire.

Conséquences et Perception

Critères Pirates Corsaires
Conséquences en cas de capture Risque d'exécution ou de sévères peines de prison. Traités comme des prisonniers de guerre, selon les conventions de l'époque.
Représentation culturelle et perception publique Souvent romantiques mais vus négativement comme des criminels. Vus comme des héros ou des patriotes par leur nation d'origine.
Rôle dans les conflits historiques Généralement marginaux dans les grands conflits. Jouent parfois un rôle clé dans les stratégies navales nationales.
Impact sur le commerce maritime Considérés comme une menace majeure pour le commerce. Utilisés pour cibler spécifiquement le commerce ennemi, avec un impact stratégique.

Expertise Maritime

Critères Pirates Corsaires
Techniques de navigation Excellents navigateurs, capables d'opérer sur de longues distances. Également compétents, avec un accès à des informations et des cartes de meilleure qualité.
Contribution à l'exploration maritime Contribution indirecte par la découverte de routes cachées ou de refuges. Contribution plus directe à travers des missions d'exploration commanditées.
Attitude envers les traités internationaux Ignoraient ou violaient les accords internationaux. Opéraient dans un cadre légal défini par des traités.


Question de Bigout   - Mis à jour le 01.07.2020 | Publié le 11.04.2016

A-t-on le droit de hisser un drapeau de pirate en mer pour jouer avec ses amis ?

Pavillon de Jack RackhamR: Hisser le pavillon pirate en France est interdit aux plaisanciers.

Il n'y a qu'un seul navire en France autorisé à arborer le drapeau pirate, c'est le navire de la Marine Nationale le Commandant l'Herminier (F791), un navire de type aviso de 80 mètres qui est une classe de petite corvette à vocation anti-sous-marine et anti-navires, toujours en activité, et dirigé par le commande l'Herminier.
C'est Audrey Boutteville qui mène ce navire, l'une des 8 femmes commandantes de navire de la Marine Nationale.
Le Commandant l'Herminier n'est plus actif depuis 2018.

Auparavant, le seul autre navire français à pouvoir hisser le pavillon noir était le sous-marin Casabianca qui avait participé à la libération de la Corse sous les ordres du capitaine Jean L'Herminier. En récompense de son acte d'héroïsme pendant la Seconde Guerre Mondiale, il reçut le Jolly Roger des mains du capitaine Fawkes, commandant de la huitième flottille des sous-marins britanniques. C'est donc en hommage au Capitaine Jean L'Herminier, dont il porte le nom, que le Commandant l'Herminier (F791) a le droit d'hisser le pavillon noir.

En Angleterre, le pavillon noir est encore utilisé de nos jours par les sous-marins anglais regagnant leur base. Il s'agit d'une tradition datant de la Première Guerre mondiale, où l'équipage d'un sous-marin arborait ce pavillon lorsqu'il avait accompli sa mission avec succès.

» Tout savoir sur les pavillons pirates


Question de Willy   - Mis à jour le 30.09.2023 | Publié le 23.06.2014

Qu'en est-il des protections privées sur les navires français aujourd'hui ?

Les protections privées en mer pour les navires français R: Depuis quelques jours, la question ne se pose plus. Un vent de soulagement souffle sur les équipages des navires sous pavillon français. Un projet de loi vient enfin d'être adopté pour que ces navires soient accompagnés d'équipes de protection privées à bord, marquant un tournant décisif dans la lutte contre la piraterie maritime.

Depuis 1998, les navires de commerce étaient confrontés à ce fléau, avec une forte recrudescence apparue en 2009. Les eaux internationales devenaient des zones de non-droit, où la sécurité des navires et des marins était constamment menacée. La piraterie a lourdement pesé sur la compétitivité du pavillon français, dont les navires se voyaient interdire certains marchés faute de pouvoir garantir une protection continue par des équipes armées.
Voir le tableau récapitulatif des actes de pirateries maritimes.

Ce nouveau projet de loi offre une solution robuste et proactive pour protéger les équipages et les marchandises contre les actes de piraterie. Les entreprises de sécurité privées, dotées d'un personnel formé et équipé pour faire face à ces menaces, seront désormais autorisées à opérer à bord des navires français, offrant une dissuasion efficace contre les pirates.

Quelques informations intéressantes en ce qui concerne les moyens de défense aujourd'hui contre les pirates comprennent l'utilisation de canons à eau, de barrières électriques et d'autres équipements de sécurité conçus pour empêcher les pirates de monter à bord des navires. Les navires peuvent également effectuer des manœuvres d'évitement pour échapper aux pirates, et de nombreux équipages suivent une formation spéciale pour savoir comment réagir en cas d'attaque pirate.

Les sociétés de transport maritime et les autorités françaises espèrent que ces mesures contribueront de manière significative à réduire la menace de la piraterie et à restaurer la confiance dans le pavillon français à travers le monde.

Quelques informations intéressantes en ce qui concerne les moyens de défense aujourd'hui, contre les pirates.



Question de Nath   - Mis à jour le 16.11.2020 | Publié le 11.10.2008

Y avait-il un pavillon différent pour chaque manoeuvre sur un navire (pirate, corsaire ou autre). Comme l'abordage d'un bateau ennemi ou ami ?

pavillonsR: En effet, il y avait des pavillons différents.

En ce qui concerne les pirates, ils s'arrangeaient pour hisser le même pavillon que le navire qu'ils allaient piller. Le navire, proie des pirates était donc confiant et ne s'enfuyait pas et laissait les pirates s'approcher.
Une fois les pirates à portée de canon, ils hissaient le pavillon pirate, le Jolly Roger, et faisaient un barouf du tonnerre, les hommes criaient et dansaient sur le gaillard en brandissant leurs armes, ils entrechoquaient leurs sabres, et cultivaient leur image de monstre à l'égal de Barbe-Noire. Toute ruse de pirate était bonne pour intimider leur proie afin qu'elle se rende sans combattre.
Les pirates ne recherchaient pas la bataille en général, ils préféraient s'emparer d'un navire par la ruse plutôt que par la force. En effet, les blessures provoquées par les éclats de bois lors des bordées, la gangrène, les mauvaises blessures et le chirurgien qui n'en était pas toujours un, sans compter les médicaments qui étaient rares et très recherchés par les pirates, ils n'avaient aucune raison de risquer leur vie pour des trésors qu'ils ne pourraient profiter s'ils mourraient !


En ce qui concerne la marine royale, c'est plus compliqué et il y a plusieurs types de pavillons.
Le pavillon a plusieurs significations et doit permettre d'identifier : la nation, le rang de l'officier qui le commande, ou lire un message par code de signaux.
La marine conservait en tout lieu et tout moment le drapeau de son pays, flottant fièrement en haut des mâts.
Flamme de guerreL'amiral du vaisseau avait cependant sa propre marque qu'il laissait flotter au grand mât - et uniquement ce mât - ce pavillon s'appelait la flamme. Le vice-amiral porte sa flamme au mât d'avant, et le contre-amiral au mât d'artimon.
La marine utilisait notamment des pavillons contenant des codes afin de communiquer entre les différents navires. Lors de combats navals entre différentes nations, ces codes ne pouvaient être compris par le pays adverse, et servait à donner des ordres aux différents navires pour la stratégie du combat.
» Pour de plus amples informations au sujet des pavillons, visitez le site Association Bateaux en Bouteilles qui est très bien documenté.

L'usage d'un drapeau est réglementé et doté de normes acceptées par toutes les nations maritimes :
- La marine ne porte pas de drapeau mais un pavillon national,
- un navire vaincu baisse son pavillon,
- un commandant qui veut se battre jusqu'au bout sans que son équipage se rebelle pour se rendre va clouer son pavillon au mât afin qu'il ne puisse pas être baissé,
- un pavillon à mi-drisse (à mi-distance du mât) est signe de deuil,
- le pavillon rouge est signe de combat (méthode ensuite interdite par Louis XIV le 22 octobre 1678),
- le pavillon blanc est signe de paix,
- le pavillon noir pour signaler une mutinerie,
- le pavillon noir et tête de mort appartient aux pirates pour indiquer aux navires de se rendre sans combattre,
- le pavillon rouge et tête de mort appartient aux pirates pour indiquer aux navires que le combat serait sans merci,
- un salut entre navires se fait en abaissant le pavillon et en le hissant ensuite (usage ordonné par Louis XIV).